godestlise
Le sang
Par Nébuleuse.
Le Rouge étrangle ma langue d'un amour immuable
Tel une bougie éclairant les sanglantes tables
Où l'on écrit des larmes parfumées d’encens
Elles sont Rouges d'âme et de sang
Le crime est Rouge comme la Vie
La mort est Rouge comme la Vie
Les cimes abreuvant les terres, les ciels pleurant l'estuaire
Ils sont Rouge comme La Vie
Alors je crie mon corps, sous ma peau
Je crie le Viol, La lumière et les tirs de flammes dans l'air qui immolent le macadam
Je crépite dans les drames, les larmes et la beauté de l'âme qui se tord comme une douce lame
J'hurle et trébuche dans les étoiles Noires
A travers les bûches des arbres ivoires au cœur espoir
Mon corps devient mutant sous les regards des foules de haine car pour elle, je suis femme et folle
Alors sous l'aurore, je fait couler le vin de veines de ma houle et abolie ma camisole
Résistance contre les achats des corps
Résistance contre ceux et celles qui veulent marchander l'aurore
Résistance contre le néant, avec Dieu cri de la Liberté et son cœur béant
Résistance enivrée contre ces robots botoxés trop beaux, fléaux de la profondeur car ils la galvaudent
Ode aux puants qui crient après les faux
Ode aux marginaux, aux idéaux trop utopiques, aux sans abris excentriques
Ode aux psychotiques, aux incompris sans prix
Ode aux tordus plus blanc que les corps d'or aux cœurs d'ordures
Rouge du cœur qui brille dans les yeux
Rouge des épouses de Dieu
Vêtue d'un voile de vierge et d'un cœur en clou punk et mystique
Terrain ou le bien et le mal s'affrontent
Entre l'effronterie merveilleuse et cette pieuse et belle honte
Entre le corps nu et insolent, sauvage et enragé de poils
Entre l'alcôve incandescente des étoiles et des nuages d'extase qui jamais ne se dévoilent
Rouge meurtre, Rouge jamais neutre
Rouge de ce qui heurte de sa laideur si splendide
Rouge qui démolie le vide à coup d'Amour Pourpre et de Bougie au cœur clandestin
C'est le Sang, le Rouge mais grâce à lui, je crie, vie et jamais ne m’éteins